samedi 20 août 2011

David Seymour





Fils d'un éditeur, David Seymour (de son vrai nom Dawid Szymin) était voué à suivre la même voie. Après des études dans une école d’art et de photographie à Leipzig, il poursuit ses études à Paris à partir de 1931. Il se fait alors appeler "Chim", un pseudonyme sous lequel il va acquérir une notoriété internationale. 

Il entame sa carrière en1933 en travaillant pour le magazine Regards qui était proche du Front Populaire. A Paris, il fait la connaissance de Robert Capa et Henri Cartier-Bresson et, quand la guerre d’Espagne éclate, il recommande Robert Capa pour couvrir ces événements avec lui. 

En 1939, il part pour le Mexique afin de suivre le voyage des réfugiés espagnols et leur arrivée sur cette terre d’exil. Alors que la Seconde Guerre mondiale éclate en Europe, Chim s’installe à New York. Il prend la nationalité américaine et change son nom en David Seymour. En 1940, il s'engage dans l'United States Army où il sert comme photographe et interprète jusqu'en 1945. 

En 1947, il fonde l'agence Magnum Photos avec ses amis Robert Capa, Henri Cartier-Bresson et George Rodger. A la mort de Capa en 1954, il devient le directeur de l'Agence Magnum. Il trouve la mort en 1956, en couvrant le conflit qui opposait Israël à l'Egypte.







                                 

Robert Capa : Photographe américain né à Budapest, Hongrie en 1913 Décédé à Indochine en 1954










Robert Capa, de son vrai nom Andrei Friedman est d'abord photographe et journaliste à la 20th Century. Il a photographié la guerre civile en Espagne (1936), la guerre Japon-Chine(1938). Pendant la Seconde Guerre mondiale, il a débarqué en Normandie avec la première vague d'assaut à Omaha Beach, le 6 juin 1944. En 1947, il fonde, avec ses amis Henri Cartier-Bresson et David Seymour, l'agence de photos Magnum, la première coopérative internationale de photographes autonomes. Il décide plus tard d'interdire aux reporters de son agence de couvrir les guerres lorsqu' il se rend compte que les photos des vedettes et de mode rapportent beaucoup plus et sans le moindre risque. Il couvre pourtant la guerre d'Indochine où il trouve la mort, en marchant sur une mine. Robert Capa est toujours au coeur de l'action : ses photos sont floues et bougées et c'est ce qui en fait l'intensité et l'émotion.






Robert Doisneau (1912-1994)



"Toute ma vie je me suis amusé, je me suis fabriqué mon petit théâtre."
Robert Doisneau
Robert Doisneau est né en 1912 à Gentilly, en banlieue parisienne.
Jeunesse grise derrière les rideaux de macramé d'une famille petite-bourgeoise, il apprend à 15 ans le métier de graveur lithographe à l'école Estienne et entre dans la vie active en dessinant des étiquettes pharmaceutiques. 
C'est chez André Vigneau, dont il devient le jeune opérateur en 1931, qu'il découvre le monde de la création artistique qui l'animera désormais. Quatre années au service publicité des usines Renault soldées par un licenciement pour retards répétés, lui permettent d'accéder au statut convoité de photographe indépendant.
La guerre éclate alors mettant un frein brutal à ses projets. Dans l'euphorie des années d'après-guerre, bien qu'il soit quotidiennement soumis à la commande pour des raisons matérielles, il accumule les images qui feront son succès, circulant obstinément « là où il n'y a rien à voir », privilégiant les moments furtifs, les bonheurs minuscules éclairés par les rayons du soleil sur le bitume des villes.
Quand il meurt en Avril 1994, il laisse derrière lui quelques 450 000 négatifs qui racontent son époque avec un amusement tendre et bienveillant qui ne doit toutefois pas masquer la profondeur de la réflexion, la réelle insolence face au pouvoir et à l'autorité et l'irréductible esprit d'indépendance.

vendredi 19 août 2011

L'Oeil du siècle : Henri CARTIER-BRESSON



Le XXe siècle a été celui de l’image.
Henri Cartier-Bresson, photographe, né en 1908, est l'oeil d'un siecle.
Raconter sa vie décrypter son œuvre, c’est d’abord écrire l’histoire d’un regard.

En déambulant dans son siècle, le regard de ce promeneur lucide a saisi la fascination de l’Afrique des années 1920, croisé les destins tragiques des républicains espagnols, accompagné la Libération de Paris, capté la lassitude de Gandhi quelques heures avant son assassinat et témoigné de la victoire des communistes chinois.
Henri Cartier-Bresson fut aussi l’assistant de Jean Renoir pour trois films majeurs - un artiste qui se veut artisan et qui fonde néanmoins Magnum, la plus prestigieuse des agences de photo. C’est encore celui qui a fixé les traits de ses contemporains, Mauriac en lévitation mystique, Giacometti, Sartre, Faulkner ou Camus, et tant d’autres saisis à l’instant décisif, autant de portraits pour l’éternité.

Art enables us to find ourselves and lose ourselves at the same time